Le Mac Mahon

Ouvert en 1938 à deux pas de l’Arc de Triomphe sur l’avenue du même nom, le Mac Mahon est d’abord une salle de quartier tout à fait anecdotique. Racheté par Emile Villion sous l’Occupation, ce dernier a le coup de génie de programmer dès la Libération des films américains qui étaient évidemment interdits pendant la guerre.

Il attire quelques années plus tard l’attention d’une bande de jeunes cinéphiles, parmi lesquels le regretté Pierre Rissient, alors âgé de 17 ans à peine. Ces derniers réussissent à le convaincre de projeter They Live by Night de Nicolas Ray. Le succès est immédiat, et ceux que l’on appelle désormais les “mac-mahoniens” vont faire la légende de cette salle auprès des amateurs d’Hollywood.

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Pierre Rissient (à gauche) en 1961 – Par Association F.U. — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

Le Mac Mahon apparaît ensuite dans À Bout de Souffle de Godard, où l’on peut voir Jean Seberg y entrer pour semer un policier interprété par un autre mac-mahonien, Michel Fabre.

jean seberg mac mahon

michel fabre mac mahon
Le propriétaire de la salle, Emile Villion, fume une cigarette à droite de l’image

Aujourd’hui, le Mac-Mahon a conservé son look Hollywood des années 30 et continue de passer les légendes du cinéma américain, tout en restant ouvert sur le cinéma asiatique dont Pierre Rissient a été l’un des principaux découvreur.

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